Marie-Christine VERGIAT, Députée Européenne
Je suis intervenue en séance plénière le 30 janvier 2019 pour faire le point sur l’État de droit et les droits fondamentaux depuis le vote du Parlement européen en septembre 2018 pour enclencher la procédure de l'article 7 à l'encontre de la Hongrie pour violation des valeurs de l'UE.
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"Monsieur le Président, la Hongrie est un pays magnifique, un croisement de cultures dont Budapest est un symbole. Nul ne cherche, ici, à attaquer le peuple hongrois. Mais aujourd’hui, Viktor Orbán se veut le champion d’un nouveau modèle européen nationaliste et anti-migrants. C’est l’inverse de l’histoire de ce beau pays et de toute celle de notre continent.
Depuis septembre, les dérives illibérales s’aggravent. Médias et tribunaux administratifs chargés de juger les choses publiques sont sous contrôle. Parallèlement, la corruption s’accentue et la Hongrie refuse d’adhérer au Parquet européen. Un néo-libéralisme autoritaire se met en place au bénéfice de M. Orbán et de quelques-uns de ses amis. Peu de néo-libéraux auraient osé faire adopter une loi comme celle sur le travail, appelée loi sur l’esclavage. Les dérives hongroises n’ont plus de limites et, pour les masquer, la propagande bat son plein.
Monsieur Timmermans, ces dérives ont commencé en 2010 et vous nous dites que vous suivez l’évolution des choses. Vous vous penchez sur le droit et – je le dis à mes collègues hongrois – il n’y a pas de guerre. La question des migrants est juste un dérivatif. Être européen, c’est d’abord respecter les valeurs de l’Union européenne. Oui, la Hongrie cherche à gagner du temps derrière des arguties juridiques et procédurières, et la réponse du Conseil est affligeante."
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